Little Fish in a Giant pond

Monday, April 16, 2007

Encore la constitution!

Je savais bien que le débat constitutionnel ait loin d'être terminé, et voilà la preuve dans les nouvelles récentes que le chef de l'opposition officiel au Québec, M. Mario Dumont viens d'annoncer qu'il serait prêt à signer l'accord constitutionnel de 1982, si le gouvernement fédéral est prêt à limiter ses pouvoirs de dépenser. (Pour plus de détails voir l'article même)
De mon avis, il faut que j'avoue que je ne croyais pas qu'une telle question allait se présenter sans qu'un autre gouvernement péquiste ou un gouvernement adéquiste soit élu au Québec ou que Stephen Harper ait gagné sa majorité à la chambre des communes.

Ça se peut que je sois en train de réagir trop fort, d'après tout, Dumont n'est que le chef de l'opposition au Québec et a beaucoup de travail à faire avant qu'il puisse accéder au pouvoir dans la belle province. Mais ce n'est pas hors question que l'ADQ en retire au moins un gouvernement minoritaire lors des prochaines élections.

À mon avis, l'adhésion du Québec à la constitution de 1982 sera un grand coup pour n'importe quel Premier ministre. Mais à quel prix? Je ne veux pas dire que le prix demandé par Dumont me semble irraisonnable, il faudra qu'une entente détaillée soit conclue avant que je puisse en faire une décision à ces égards. Mais il me semble que le vrai tort dans ce que Dumont propose c'est que ceci risque de créer encore une autre échec constitutionnel ce qui pourrait accroître les sentiments d'isolation chez les québécois.

Par contre le fait que les conséquences d'un échec constitutionnel seront graves ne doit pas nous empêcher de corriger "l'erreur de 1982". On ne devrait pas permettre au phénomène "can of worms" de nous empêcher non plus. Il me semble qu'un accord face au pouvoir du gouvernement fédéral de dépenser pourrait se faire sans l'inclusion des autres provinces en vertu de l'art 44 de la loi constitutionnelle de 1982.

Même si je ne suis pas prêt à me fier au gouvernement Harper, la constitution est d'une importance suffisante qu'il ne faut pas permettre aux sentiments partisans de nuire à l'occasion d'enfin pouvoir régler la question constitutionnelle et même possiblement enfin écraser le mouvement séparatiste au Québec. Pourtant, on est encore très loin de pouvoir trancher cette question, car Jean Charest demeure toujours le Premier ministre du Québec, et Stephen Harper n'a pas encore sa majorité (et de mon avis il ne le mérite pas!).

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